La donation immobilière en Israël

donation immobilière en Israël

La donation immobilière en Israël : bonne ou mauvaise idée ?

La donation immobilière en Israël : bonne ou mauvaise idée ?

Aider ses enfants à prendre leur envol est une préoccupation majeure pour de nombreux parents en Israël. Parmi les solutions envisagées, la donation d’un bien immobilier de son vivant semble être une option généreuse et stratégique, visant à offrir une sécurité à sa progéniture tout en optimisant sa fiscalité.

Cependant, ce qui paraît être une solution ingénieuse peut rapidement se transformer en un véritable casse-tête juridique et fiscal. Une planification approximative peut engendrer des conséquences désastreuses, bien plus coûteuses que l’impôt que l’on cherchait à éviter. Un cas récent jugé par les tribunaux israéliens illustre parfaitement les dangers d’une donation mal préparée.

Le mirage de l’économie fiscale

Pour bien comprendre l’attrait de cette stratégie, il faut se pencher sur la fiscalité immobilière israélienne, et plus particulièrement sur la taxe d’acquisition (Mas Rechisha) . Le système est conçu pour favoriser les primo-accédants. L’achat d’un « appartement unique » (dira yehida) bénéficie d’une exonération partielle ou totale de cette taxe jusqu’à un certain seuil, et de taux progressifs avantageux au-delà.

En revanche, l’acquisition d’une seconde résidence ou d’un bien d’investissement est lourdement taxée, et ce, dès le premier shekel. Pour illustrer, sur un bien de 2 millions de shekels, un acheteur qui ne possède aucun autre bien ne paiera aucune taxe d’acquisition. En revanche, pour un acheteur possédant déjà un bien, la taxe s’élèvera à 160 000 shekels (8 %). L’écart est considérable.

Face à ce constat, l’idée de « donner » son premier appartement à son enfant majeur pour que le nouvel achat soit considéré comme un appartement unique devient très séduisante. Mais est-ce si simple ?

L’anatomie d’un échec : un cas d’école

Imaginons une situation, inspirée d’une affaire réelle récemment traitée par la justice. Un couple, propriétaire de son logement, décide d’investir dans un second appartement. Pour contourner la taxe d’acquisition, ils choisissent de transférer la propriété de leur résidence principale à leur fille de 18 ans. L’opération est formalisée comme une donation entre parents et enfant. Sur le papier, le couple peut désormais acheter son nouvel appartement en bénéficiant du statut fiscal avantageux de l’appartement unique.

Quelques années plus tard, le couple se sépare et entame une procédure de divorce. Le conflit se cristallise autour du patrimoine, et notamment de cet appartement officiellement au nom de la fille. Le père soutient que la donation était fictive, une simple manœuvre fiscale, et que le bien doit être réintégré dans le patrimoine commun à partager. La mère et la fille, de leur côté, affirment qu’il s’agissait d’une véritable donation, faite pour assurer l’avenir de l’enfant.

Le tribunal a dû trancher. En analysant les faits, les juges ont conclu que la donation à une jeune fille de 18 ans, donation immobilière en Israël, sans revenus et vivant encore chez ses parents, n’avait pas de réalité économique propre. Elle a été qualifiée de « transaction pour les apparences » (iska lemarit ayin), dont le seul et unique but était l’évasion fiscale. La conséquence fut double : non seulement le bien a été réintégré au patrimoine parental, mais le jugement a été transmis à l’administration fiscale pour enquête. Le couple, qui cherchait à économiser 160 000 shekels, se retrouve désormais face à un redressement fiscal incluant la taxe, des intérêts de retard, des pénalités, et potentiellement des poursuites.

Les risques d’une donation mal encadrée

Ce cas met en lumière plusieurs dangers majeurs qui doivent être sérieusement évalués avant toute transmission :

  • Le risque fiscal – donation immobilière en Israël : Si l’administration fiscale estime la donation fictive, elle procédera à un redressement. Cela implique le paiement de la taxe éludée, majorée d’intérêts et d’indexation (ribit vehatzmada), ainsi que de lourdes amendes, voire des poursuites pénales.
  • Les conflits familiaux : Un divorce est l’exemple parfait, mais pas le seul. Que se passe-t-il si l’enfant bénéficiaire se marie puis divorce ? Le bien pourrait être intégré à son patrimoine conjugal, créant des tensions familiales durables.
  • La perte de contrôle : La donation est un acte irrévocable. L’enfant devient le propriétaire légal. S’il décide de vendre, d’hypothéquer ou de ne plus coopérer, les parents n’ont que peu de recours, souvent longs et coûteux.
  • L’impact sur l’avenir de l’enfant : L’enfant qui reçoit ce bien n’est plus primo-accédant. Le jour où il voudra acheter son propre logement, il sera soumis à la taxe d’acquisition au taux plein, perdant ainsi un avantage fiscal qui lui était destiné.

La bonne approche : un conseil global

La complexité de la situation démontre qu’une donation immobilière ne peut être réduite à une simple astuce fiscale. C’est une décision qui se situe au carrefour du droit fiscal, du droit de la famille et du droit des successions.

Prendre une telle décision sans une vision à 360 degrés est une erreur. Il est crucial de se poser les bonnes questions :

  • Quelles sont les implications sur ma propre succession ? Mon testament doit-il être mis à jour ?
  • Comment garantir l’équité entre tous mes enfants ?
  • Quels mécanismes juridiques (usufruit, conditions) peuvent protéger les intérêts de tous ?
  • Existe-t-il d’autres stratégies d’optimisation fiscale, légales et plus sûres ?

La seule manière d’optimiser sereinement dans ces eaux troubles est de s’appuyer sur une double expertise : un expert-comptable spécialisé en fiscalité immobilière et un avocat en droit de la famille et du patrimoine.

Conclusion : anticiper pour mieux transmettre

La volonté de transmettre un patrimoine à ses enfants est louable. Cependant, en Israël comme ailleurs, les raccourcis fiscaux mènent souvent à des impasses coûteuses. La donation immobilière familiale est un outil puissant, mais qui doit être manié avec la plus grande précaution et une planification rigoureuse.

Ne laissez pas un projet familial se transformer en piège fiscal et juridique. Pour une analyse personnalisée et sécurisée de votre situation, il est essentiel de vous faire accompagner par des professionnels qui maîtrisent l’ensemble de ces enjeux.

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